LES COUVERTURES CONTEMPORAINES suivi de LE PRINCIPE SOUTERRAIN de Joël Bastard, Éditions Gallimard





« Nous accumulons des strates et des strates de connaissances. Le pied de l’enfant cognera la pierre du matin. Cognera encore une fois la pierre du matin. Nous ne savons rien de plus que cette dernière illusion dense ! Un éclat de rire défait les auréoles et nous nous endormons les bras sur l’essentiel. »

C’est une écriture mystérieuse et déroutante, bousculant l’ordre présumé du langage, qui se déploie ici.


Jean-Paul Gavard-Perret CRITIQUES LIBRES 


Joël Bastard ou LES PRINCIPES SOUTERRAINS 


GRAND PRIX DE LA MAISON DE POÉSIE - ÉMILE BLÉMONT 2024

 

FILUMENA de Joël Bastard, roman Belfond

 





C’est le roman d'une vieille dame qui doit aller chercher des cigarettes et des mots croisés . Une odyssée de trois cents mètres, par un auteur poète. Premier roman.

Bastia. Filumena, c’est une vieille dame que ses pieds font souffrir au-delà de tout, mais qui doit sortir de chez elle pour aller chercher des cigarettes et des mots croisés. Le bureau de tabac est situé à trois cents mètres de l’entrée de son immeuble, entre le bar Antoine et la boulangerie Antoine, tout près de l’épicerie Antoine. C’est-à-dire au bout de l’enfer. Filumena a choisi son heure et attend presque midi. L’heure où toutes ces dames sont affairées en cuisine, les courses dans le frigidaire et les couronnes bleues allumées sous les cocottes. En chemin, elle observe, elle s’agace, s’impatiente, souffre et se souvient.

Une odyssée de trois cents mètres portée par une voix irrésistible.


ARTICLES sur le roman FILUMENA

Sélection de la semaine LIBÉRATION 
Thomas Jonckeau SUD OUEST 
Sean Rose LIVRE HEBDO
Simon Bentolila LIRE MAGAZINE N°528
Kitty La Mouette PAGE APRÈS PAGE
Jacques Josse REMUE.NET
Coup de coeur / Côté Culture FRANCE BLEUE ORLÉANS
Jacques Lindecker POLYPHONIES CORSES L'ALSACE
Guillaume Colombat CITÉ RADIO
Pascal Burgat En lecture sur TRACES
On vous a lue.e / On vous en parle LA CAUSE DES CAUSEUSES
Joël Bastard ou LES PRINCIPES SOUTERRAINS avec Manou Farine, France Culture
SOUS LE SOLEIL CORSE de Philippe-Jean Catinchi, Journal LE MONDE
Les brèves des livres du Soir, l'usure de l'âge chez Joël Bastard par Pierre Maury
Sélection Été 2024 Librairie Esprit Livre

L'OMBRE DES MONTS, livre improvisé avec Jean Anguera

 

LES BATEAUX DE FORT LIÉDOT

J'ai découvert 20 bateaux gravés sur les murs de Fort Liédot le vendredi 17 mai 2019 à 17h grâce à Jean-Louis Cognée qui m'a fait traverser le Mexique de son enfance sur l'île (une forêt dans laquelle il jouait, arc et flèches de bois près de ce temple Inca!), et aussi incroyable que cela puisse paraître, ces bateaux gravés n'ont jamais été repérés, répertoriés, photographiés depuis deux siècles...c'est sans doute la découverte de ma vie!

J'étais en résidence d'écrivain sur l'île d'Aix en compagnie de Monique Josse (artiste), Claude Colas (artiste) et de Jef Rabillon (Photographe). Ils m'avaient invité à travailler sur un futur livre "Traces, Signes, Graffitis" sur les murs du Fort. 

                                                      Quelques bateaux...







LE CRÉPUSCULE DES BATEAUX

Je suis là, dans ce fort, depuis plus de deux siècles ! Personne ne s’occupe de moi, même me voit. Me calcule dirait des gens d’aujourd’hui, mais de quel aujourd’hui parlent-ils ? L’addition est sévère dans les escaliers de pierres, les couloirs, les salles de garde, les courtines. Tous ces noms gravés dans la molasse ! Nous sommes nombreux dans ce cas-là, après l’alcool et la solitude des nuits à courants d’air. Après les bruits de la promiscuité. Les chansons que l’on ne veut plus chanter et celles que l’on ne veut plus entendre. Les jeux de cartes jetés à terre. Quelqu’un traîne une barre de fer dans l’invisible, c’est un point d’interrogation dans la nuit noire, à travers les chemins qui rôdent autour de Fort Liédot. La barre saute de caillou en caillou, retombe avec son poids de ferraille. Le bruit devient sourd au passage des branches et de l’herbe couchée, au passage des fougères se modulent à traîner. Un bruit comme un souffle d’homme sauvage venu de la mer et de ses fourrés. La barre de fer s’éloigne à nouveau chaque nuit. On peut entendre son parcours à travers la forêt, elle se redirige vers la côte. Sont-ce des marins qui après avoir gravé des goélettes, des cotres, des ketchs, des chaloupes, des voiles auriques à la lumière de lampes tempêtes sur les murs de l’enceinte ? Les ont-ils dessinés dans la pierre pour nous faire naviguer dans cette nuit trop immobile pour nos rêves ? Et qui reprennent la mer et rejoignent La Rochelle, Boyard, Oléron ou Rochefort en terre, l’Amérique peut-être ? Avec l’ancre d’acier qu’ils traînent dans les sillons de la nuit.

...je suis en train d'écrire un livre sur cette découverte!


JEANNE NE CONDUIT PAS, Esperluète 2019








Jacques Josse en parle sur Remue.net
aussi sur son site notes de lectures, infos livres, éditions... 
Carine Toly Humbert en parle sur le site Entre les lignes

DES LÉZARDS, DES LIQUEURS aux éditions Gallimard




Des lézards, des liqueurs

" Sortez le poète des ruines. Prenez ses yeux, prenez sa bouche. Retenez-le, il se noie encore et encore dans la marée bruyante des pierres. Dans la cadence intime des allusions inouïes. Enfoncez vos doigts dans ses poumons lourds de trop d'archives. Décollez les images démolies et pesantes, ni secours ni envolées, de ses respirations chroniques. Donnez-lui une chance de revenir chanter la beauté muette du jour."



Jean-Paul Gavart-Perret en parle dans Le littéraire. 
Aymen Hacen en parle dans son émission 
Entrelacs sur Radio Pays D'Hérault
La fabrique de l'écrivain 
Xavier Bordes en parle dans la revues Traversées 
Xavier Bordes en parle dans la revue Recours au poème
Jacques Fusina en parle dans Informateur Corse Nouvelle
Arthur Vauthier lit quelques poèmes du livre dans 
Françoise Bauduin en parle sur Lieux-dits
Didier Cahen en parle dans le Monde des livres
Richard Blin en parle dans LE MATRICULE DES ANGES N°200
Télérama N°3608 du 9 au 15 Mars 2019
Emmanuelle Caminade en parle sur L'or des livres

et même 

Philippe Leucks en parle en mal dans La cause littéraire
(Enfin! car j'ai toujours pensé que la critique négative faisait lire...
à commencer par le critique!)

CE SOIR NEIL ARMSTRONG MARCHERA SUR LA LUNE





 
    Patrick Devreux encres


Une seconde et tout bascule. Dans leur voiture, Saïd et Zacharie volent. Il y a l'avant, le camping sur l’île, les jeunes dont ils s’occupent, la bagarre et la course-poursuite. Il y aura l'après, au village, le rassemblement autour de l'événement lunaire que la télé relaye et qui occulte l'instant présent. Une seconde qui s'éternise et accentue le décalage entre le fait divers et le fait historique, entre les gens d'ici et ceux d'ailleurs. Une seconde pour que notre attention versatile projette dans le même plan séquence la lune qui brille pourla terre, l’homme qui la foule du pied et ceux qui rêvent de montrer à quelques adolescents le monde et ce qu'il est possible d’y faire. 



Xavier Bordes en parle dans la revue Traversées
Jacques Fusina en parle sur le site Musanostra
Jacques Josse en parle sur remue.net