VIENT DE PARAÎTRE
Joël Bastard
POÉSIE, LIVRES D'ARTISTE, THÉÂTRE, ROMAN...
L'EXPÉRIENCE DES CONFINS, exposition LIVRES PAUVRES au PRIEURÉ ST COSME
PRIEURÉ ST COSME, DEMEURE DE RONSARD
jusqu'à fin décembre 2020
avec Bernard Noël, Pierre Bergounioux, Daphné Bitchatch,
Joël Bastard, Giraud-Cauchy, Daniel leuwers...
PASSAGE DES FORMES de Bernard Noël et Joël Bastard
PASSAGE DES FORMES
Poème de Bernard Noël
Peinture de Joël Bastard
Livre Pauvre
Poème de Bernard Noël
Peinture de Joël Bastard
Livre Pauvre
Collection Pinceaux de plumes
( 4 exemplaires )
LES BATEAUX DE FORT LIÉDOT
J'ai découvert 20 bateaux gravés sur les murs de Fort Liédot le vendredi 17 mai 2019 à 17h grâce à Jean-Louis Cognée qui m'a fait traverser le Mexique de son enfance sur l'île (une forêt dans laquelle il jouait, arc et flèche de bois près de ce temple Inca!), et aussi incroyable que cela puisse paraître, ces bateaux gravés n'ont jamais été repérés, répertoriés, photographiés depuis deux siècles...c'est sans doute la découverte de ma vie!
J'étais en résidence d'écrivain sur l'île d'Aix en compagnie de Monique Josse (artiste), Claude Colas (artiste) et de Jef Rabillon (Photographe). Ils m'avaient invité à travailler sur un futur livre "Traces, Signes, Graffitis" sur les murs du Fort. Il y a actuellement une exposition sur notre travail dans ce Fort exceptionnel d'architecture et d'histoire(s).
Quelques bateaux...
LE CRÉPUSCULE DES BATEAUX
Je suis là, dans ce
fort, depuis plus de deux siècles ! Personne ne s’occupe de moi, même me voit.
Me calcule dirait des gens d’aujourd’hui, mais de quel aujourd’hui parlent-ils ?
L’addition est sévère dans les escaliers de pierres, les couloirs, les salles
de garde, les courtines. Tous ces noms gravés dans la molasse ! Nous
sommes nombreux dans ce cas-là, après l’alcool et la solitude des nuits à
courants d’air. Après les bruits de la promiscuité. Les chansons que l’on ne
veut plus chanter et celles que l’on ne veut plus entendre. Les jeux de cartes
jetés à terre. Quelqu’un traîne une barre de fer dans l’invisible, c’est un
point d’interrogation dans la nuit noire, à travers les chemins qui rôdent autour
de Fort Liédot. La barre saute de caillou en caillou, retombe avec son poids de
ferraille. Le bruit devient sourd au passage des branches et de l’herbe
couchée, au passage des fougères se modulent à traîner. Un bruit comme un
souffle d’homme sauvage venu de la mer et de ses fourrés. La barre de fer
s’éloigne à nouveau chaque nuit. On peut entendre son parcours à travers la
forêt, elle se redirige vers la côte. Sont-ce des marins qui après avoir gravé
des goélettes, des cotres, des ketchs, des chaloupes, des voiles auriques à la
lumière de lampes tempêtes sur les murs de l’enceinte ? Les ont-ils
dessinés dans la pierre pour nous faire naviguer dans cette nuit trop immobile pour
nos rêves ? Et qui reprennent la mer et rejoignent La Rochelle, Boyard, Oléron
ou Rochefort en terre, l’Amérique peut-être ? Avec l’ancre d’acier qu’ils
traînent dans les sillons de la nuit.
...je suis en train d'écrire un livre sur cette découverte!
JEANNE NE CONDUIT PAS
Jacques Josse en parle sur Remue.net
aussi sur son site notes de lectures, infos livres, éditions...
Carine Toly Humbert en parle sur le site Entre les lignes
Halva, loukoum & camembert, La Passe Du Vent
Extraits du livre en cliquant sur l'image

Pascal Burgat en parle sur son blog Traces
Michel Ménaché en parle dans la revue EUROPE de Septembre/Octobre 2019 (N°1085-86).
DES LÉZARDS, DES LIQUEURS aux éditions Gallimard

Des lézards, des liqueurs
" Sortez le poète des ruines. Prenez ses yeux, prenez sa bouche. Retenez-le, il se noie encore et encore dans la marée bruyante des pierres. Dans la cadence intime des allusions inouïes. Enfoncez vos doigts dans ses poumons lourds de trop d'archives. Décollez les images démolies et pesantes, ni secours ni envolées, de ses respirations chroniques. Donnez-lui une chance de revenir chanter la beauté muette du jour."
Jean-Paul Gavart-Perret en parle dans Le littéraire.
Aymen Hacen en parle dans son émission
Entrelacs sur Radio Pays D'Hérault
La fabrique de l'écrivain
Xavier Bordes en parle dans la revues Traversées
Xavier Bordes en parle dans la revue Recours au poème
Jacques Fusina en parle dans Informateur Corse Nouvelle
Arthur Vauthier lit quelques poèmes du livre dans
Françoise Bauduin en parle sur Lieux-dits
Didier Cahen en parle dans le Monde des livres
Richard Blin en parle dans LE MATRICULE DES ANGES N°200
Télérama N°3608 du 9 au 15 Mars 2019
Télérama N°3608 du 9 au 15 Mars 2019
Emmanuelle Caminade en parle sur L'or des livres
et même
Philippe Leucks en parle en mal dans La cause littéraire
(Enfin! car j'ai toujours pensé que la critique négative faisait lire...
à commencer par le critique!)
UNE CUISINE EN BRETAGNE
Editions Lanskine
L’errance
des esprits est au cœur du voyage, entre deux points dessinés sur la
carte.
Voyage en Bretagne au-delà de
la mort du père, mais qu’importe, l’important est dans la rencontre. Piliers de bar, jeune fille perdue ou
femme chaleureuse se retrouvent dans les rues, les salles de café ou accoudés à
la table de la cuisine. Chaque paragraphe, en quelques traits, brosse tout cet univers d'hier, revisité aujourd'hui et maintenant.
Joël Bastard, dans une écriture dépouillée et lumineuse porte sur les lieux et
les choses les plus humbles un regard chaleureux et précis d’une infinie
tendresse.
Catherine Tourné
Lanskine
Devant la poste, une jeune fille au sourire
gras dérive immobile sur le trottoir. Dans le dos, entre un gilet trop court et
un pantalon trop bas, une peau violacée, marbrée, ne supporte plus qu’une seule
caresse, celle du froid.
L’errance des esprits est au cœur du
voyage, entre deux points dessinés sur la carte. On se prend ensuite les pieds
dans l’illusion du cadastre. On trouvera sans difficulté le chemin pour une
porte à pousser de sa main froide, la chaleur est à l’intérieur du clos. Une
fois assis dans le fauteuil avancé par l’ancien maître, on pourra se perdre une
nouvelle fois dans la montagne accrochée au mur et dans la cascade d’eau claire
qui goutte dans l’évier.
Le
temps passe seulement d’un visage à l’autre.
Celui
qui écrit n’est pas celui que l’on croit. Vous ne le rencontrerez jamais. Même
si vous tenez le stylo. Jamais. Il écrit pour personne comme pour tous et cette
écriture ne lui appartient pas. C’est un souffle indispensable qui passe de
bouche en bouche. Ne s’attache pas, ne fait que passer. De main en main de
l’encre née d’une nature bien avant nous.
Joël Bastard
Angèle Paoli en parle longuement sur TERRES DE FEMMES
Hep ! lectures fraîches, Cécile Guivarch dans Terre à ciel
LA CLAMEUR DES LUCIOLES
avec des photographies et des peintures
de CharlElie Couture
Éditions Virgile
Je vais sortir. Je dois sortir. Marcher
dans les rues, écouter la ville. Voir le pas des maisons. Voir les habitants
entrer dans ces maisons et en sortir. Plus que tout, je dois aller voir le
fleuve, le chemin qui marche, le Magtogoek des amérindiens, le fleuve aux
grandes eaux. Le Saint Laurent. Mais peut-être ne sera-t-il plus là. Peut-être
que le fleuve aura disparu au fond de la nuit dans le cerveau d’un homme qui le rêvait. Peut-être que le fleuve
et tous ses transports de pommes douces, de sel et de farine, coule pour
toujours dans le crâne d’un inconnu disparu en forêt. Peut-être que le fleuve
que nous voyons là est une illusion, le reflet de la pensée d’un homme étendu
sous les branches et que le chemin qui marche le protège maintenant de son
absence.
Au soleil, le dos contre un mur blanc, en
plein vent rue du port. Les yeux dans les reflets noirs d’un pick-up, j’écoute
la carlingue refroidir en cliquetis venus d’ailleurs. Des drapeaux claquent sur
le dos des motards visant l’extérieur de la ville. On se dit, pas étonnant que
la poésie Beat ait battu le pavé des villes nord-américaines. On se dit, pas
étonnant que l’amour devait se trouver dans une chambre de motel à l’autre bout
du pays. Nous le traverserons en trois poèmes. On se dit, je veux être gardien
de parking et boire des bières au bord du fleuve en compagnie de Kérouac. On se
dit qu’il est trop tard pour cela mais que l’histoire est toujours bonne à
prendre et que l’essentiel est toujours ailleurs.
JOURNAL FOULÉ AUX PIEDS
Les
campagnes contiennent en leurs lumières pauvres des mots plus doux
qu’une caresse. Aussi des hurlements de détresse adressés à
personne. Reviendra t-il cette nuit hurler sous ma fenêtre, l’homme
jaloux et ravagé d’imaginer sa femme écartée sous un autre. Les
campagnes contiennent en leurs lumières pauvres des enfants nus qui
bégayent devant un père qui passe, d’une pièce à l’autre, en
guettant une proie sur laquelle fondre en larmes. Les campagnes
contiennent des mains cassées aux doigts perdus dans les copeaux.
Des jambes floues. Des outils posés contre les murs du nord. Des
tiroirs trop grands et qui coincent, dans lesquels des espérances
sèchent sans bruit. Parfois un craquement fait sursauter le chat que
l’on calme d’une main douce. Les campagnes nous contiennent, à
la vie, à la mort. Le ciel aura beau faire pour nous sortir de là
avec ses fantaisies colorées, ses lumineuses trouvailles. Ses portes
secrètes au couchant. Rien n’y fera. Nous resterons en nos murs
emmiellés de crépuscule et, fermant la porte derrière nous à
l’infini, nous donnerons notre cœur à ceux qui demeurent là. A
l’intérieur de l’antre noir.
Xavier Bordes en parle dans la revue Traversées
Frédérique Germanaud en parle dans atelier du passage
On peut commander le livre directement à l'éditeur: isolatoediteur@yahoo.fr
CE SOIR NEIL ARMSTRONG MARCHERA SUR LA LUNE

Xavier Bordes en parle dans la revue Traversées
Jacques Fusina en parle sur le site Musanostra
Jacques Josse en parle sur remue.net
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